Marche de Mamoudzou, epicesMarche de Mamoudzou, epices
©Marche de Mamoudzou, epices|Thierry Cron

La route aux épices

La situation géographique de Mayotte, en plein milieu du canal de Mozambique, a déterminé son destin, mais aussi prédéfini sa culture et son mode de vie.

Les siècles précédant la Renaissance européenne, étaient marquées par une effervescence maritime arabe et asiatique se traduisant par une révolution dans les transports maritimes, et suscitant ainsi un engouement des grandes navigations avec la fièvre des explorateurs. Ces mouvements de navigation ont amorcé la définition commerciale des “routes de la soie”, des “routes des épices” et “routes de l’or”, suivie par l’établissement des comptoirs commerciaux. Pendant longtemps, l’archipel des Comores a été, ainsi, un point de passage obligé, une sorte de port de relâche et de ravitaillement.

Dans ce contexte, l’introduction à Mayotte de plantes et d’épices, d’abord pour la consommation, puis, par la suite, pour la production, était une aubaine pour l’île.

Vers la fin du dix-neuvième siècle, Mayotte, alors colonie française, privilégiait la culture et la production du girofle, de la cannelle, du gingembre, et de la canne à sucre, puis des huiles essentielles de l’ylang-ylang, du coprah, et de la vanille.

Pour la petite histoire, Mayotte fournissait, pendant cette période, jusqu’à 4% du rhum, à base de canne à sucre, produit sur les territoires français d’outre-mer.

De nos jours, seule perdure la culture et la production de la cannelle, de la vanille et de la fleur d’ylang-ylang, laquelle production est destinée à l’exportation. Les autres épices sont, bien entendu, cultivées mais plutôt pour un marché local, ou à tout le moins à des fins domestiques. Petite revue des épices les plus rencontrées à Mayotte.

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